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Vent de panique sur les marchés financiers
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 27/02/2020 à 15:20

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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Après plusieurs semaines d'insouciance, les marchés financiers ont finalement cédé à la panique. De Londres à New York en passant par Paris, les bourses mondiales s'enfoncent dans le rouge depuis le début de semaine face à l'accélération de l'épidémie de coronavirus hors de Chine. Le CAC 40 a chuté de 4% lundi, avant de reculer de 2% le lendemain, effaçant ainsi quatre mois de hausse en l'espace de deux jours. De l'autre côté de l'Atlantique, le Dow Jones a également passé un lundi noir : l'indice américain a réalisé sa pire séance depuis plus de deux ans et dévisse au total de 1 910 points en 48h. Sans compter sur la bourse de Milan qui dégringole de près de 6% à la suite d'une forte augmentation du nombre de cas sur le territoire italien.

Cette déconfiture n'est pas arrivée comme un cheveu sur la soupe. Depuis le début de la crise sanitaire, les cours de bourse ont soufflé le chaud et le froid, reflétant l'incertitude des investisseurs quant à la gravité du virus. Mais rares sont ceux qui avait anticipé une chute aussi brusque et soudaine. Jusqu'alors, les sociétés de gestion s'étaient montrées plutôt rassurantes dans leurs perspectives.

« Cette épidémie est pour l'instant sous contrôle et ne devrait pas faire dérailler la croissance mondiale », écrivait fin janvier, Igor de Maack, porte-parole de la gestion chez DNCA. Au même moment, la confiance régnait aussi chez Edmond de Rothschild AM : « La situation nous semble mieux maîtrisée aujourd'hui avec une réponse plus rapide et des mesures drastiques en Chine ». Un « optimisme prudent » qui a rythmé la communication des asset managers pendant près d'un mois…

…jusqu'à ce fameux lundi noir. Depuis, les cours se sont affaissés, le VIX, communément appelé « indice de la peur », a grimpé et les sociétés de gestion ont abandonné les discours en demi-teinte pour affirmer davantage leurs prises de position pour les semaines à venir.

Et toutes ne sont pas d'accord sur comment faire fructifier les actifs sur fonds de crise. Certaines sociétés de gestion émettent désormais nettement plus de réserves concernant les marchés d'actions. C'est le cas par exemple de Lazard Frères Gestion qui « a réduit l'exposition aux actions et remonté la sensibilité aux taux d'intérêt » au sein de ses portefeuilles diversifiés.

Pour amortir les effets du coronavirus, d'autres entendent miser sur un secteur géographique particulier. « Il nous semble que les zones qui sont potentiellement les plus infectées pourraient être les plus fragiles, notamment le Japon, la Corée du Sud mais aussi l'Europe avec l'Italie, prévient Alexandre Hezez, Stratégiste du Groupe Richelieu. Seuls les Etats-Unis sont pour l'instant protégés de cette pandémie, et devraient être la zone privilégiée par les investisseurs que ce soit en termes de volatilité ou de protection par une banque centrale ».

Edmond de Rothschild AM compte également se renforcer aux Etats-Unis. Après une réunion exceptionnelle du Comité d'Investissement Global, la société a publié un flash spécial dans lequel elle laisse transparaître son inquiétude. Craignant une potentielle récession, elle « maintient sa pondération neutre aux actions et maintient des allocations dans les valeurs refuges telles que les obligations gouvernementales, en particulier sur les emprunts d'états américains ».

A l'inverse, Unigestion se distingue par son pragmatisme, à rebours de la tendance générale. Dans un communiqué, la société de gestion explique qu'à ce stade, le virus reste, d'après elle, « plutôt du bruit qu'un changement fondamental lorsque l'on regarde au-delà des prochaines semaines ». C'est pourquoi, elle met en garde contre le rallye obligataire des investisseurs qui serait « davantage motivé par la peur que par un changement des fondamentaux sous-jacents » et qui serait donc « susceptible de s'inverser brutalement si ces craintes se dissipaient ».

Reste à savoir si cette dépression est effectivement un frisson passager ou l'expression d'une crise économique plus profonde. A l'heure actuelle, les investisseurs semblent majoritairement inquiets, en témoigne la ruée massive de ces derniers jours vers les valeurs refuges comme l'or et les obligations d'états. Suivre la meute ou aller à contre-courant, les stratégies sont multiples. Dans tous les cas, le coronavirus n'a pas fini de rythmer la vie des marchés financiers de sitôt. Preuve en est qu'après avoir repris des couleurs mercredi, les principaux indices boursiers mondiaux ont ouvert en baisse ce jeudi, infectés par de nouvelles annonces concernant la propagation du coronavirus.

7 commentaires

  • 27 février 16:23

    mais la c o n n er ie humaine ils en parlent ??????


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